LE MATIN DES MAGICIENS, Nayah el Nayah
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Je suis né tout à l'heure
Et la vie est de fuites
Où les rêves nous attendent
Comme on quête l'irascible

Une lumière trouble les acquis
Les airs brûlent mes poumons
Je ne suis plus le seul
Mais je suis des millions
De fois
Des épaules
Une aubaine

Tortionnaire ou dictateur des bacs à sable
Taiseux et fougueux
Assez gentil au fond
"Tu peux me faire chier
J'vais encaisser
Mais ne soit pas là
Au mauvais endroit
Au mauvais moment
À l'heure où je parferai mon néant"

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Incontenance comme une contre appétances
​
Les mérites surannés me furent révélés
Les prestances gagnées sans trop de lucidité
Vers quelle lubricité volage et libertaire

Cécile comme un air de pureté peroxydée
Marie je t'aime or mes lacunes m'ont gangrenées
Carine j'entends les vents revenants encore
De ton souffle je suis les torts de mémoire

Nina du haut de notre adolescence
Tes charmes comme une évidence
En ce matin perdu d'où elle a fuit
D'un geste sans regard
D'une perte m'a rendu hagard
Maintenant que je peux le dire
Quelques heures d'éternité



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Mes premiers pleurs comme un trou noir
La peur m'angoisse
Je plonge
Et plonge encore

Soupirant la force de vaincre
Papillonnant abondamment
Je survivrai ("en-core")

Sur le toit me voilà
Suspendu à la beauté
De l'intensité
De l'animalité courtoise et fantastique

Une déesse m'enveloppe
Je succombe
Je suis ivre
De mes ailes raffermies

Et je cours
Et je vole
Sur les astres d'amarantes
Errantes
​
Noires et livides
Je jonche mes rancunes
Le bruit me tend
Le rien m'obscurcit
"Je trébuche toujours"

Comme un besoin
Une sagesse
La multiplicité des formes
Et le sublime m'incorpore peut-être

En mille visages
Depuis moi
Depuis nous trois


​
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ S '
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